La paroisse de Penstyffen apparaît dans les taxes des bénéfices du diocèse de
Quimper en 1368. Elle est appelée Pestivien
dès 1670. Une municipalité y fut élue au début de 1790 et un chef-lieu de
canton y fut établi à la même époque. Ce canton, comprenant la seule commune de
Pestivien, fut réuni au canton de Callac le 11 thermidor an V [29 juillet
1797].
Calanhel, comme Botmel était un démembrement de
la paroisse primitive de Plusquellec,
une succursale de cette paroisse. Elle
dépendait sous l’Ancien régime de l’évêché de Quimper et avait pour subdélégation
Callac et pour ressort, la Cour royale
de Carhaix.
On rencontre les appellations suivantes au cours des siècles :
Calaner(1530), Callanhel(1605), Callaner(1676),
le nom vient de l’ancien breton, Kal an Huel, « La
roche du haut ». Les
principales maisons nobles de Calanhel étaient la Roche-Droniou et Kergadou.
La terminaison –ac
du nom de la petite ville de Callac atteste son origine gallo-romaine. Ce nom,
formé à partir du radical kal- =
roche, rocher, correspond très bien à la
topographie du lieu de son implantation : un rocher surplombant la vallée
de l’Hyère et celle d’un de ses petits affluents. A l’origine un oppidum
gaulois occupait peut-être cette position stratégique, bien que l’archéologie
ne l’ait pas confirmé pour le moment. Le château des seigneurs de Plusquellec,
détruit en 1619, a remplacé la motte féodale familiale. Sous l’Ancien Régime,
la paroisse de Plusquellec, toponyme dans lequel on retrouve le nom de Callac,
avait pour trèves Calanhel ( de kal an
nec’h = la roche du haut) et Botmel dans laquelle était incluse la ville de
Callac.
Carnoët vient du breton « carn » (rocher) et « coat »
(bois).
Carnoët
est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Poullaouen (ou
Ploulaouen). Au XIIIème siècle, la paroisse de Carnoët devient une des
prébendes du chapitre de Cornouaille dont le nombre fut porté plus tard jusqu'à
seize (Renaldus ou Rainaud, évêque de Cornouaille, créa trois prébendes en
1220, et trois autres en 1223 dont Carnoët fut l'une d'elles). Carnoët est cité
pour la première fois en 1368 sous le nom de « Carnot Pocher » (Carnoët en
Poher)
Duault vient du breton « du » (noir) et « alt » (colline).
Duault est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive
de Mael. La famille noble de Duault (Eudon Duaut alias Eudon Roussel, fils de
Roger, sénéchal du vicomte de Rohan en Goëlo) est mentionnée en 1269.
En 1305, la paroisse de Duault est mentionnée dans un compte
ducal. En 1368, Duault (Duaul-Kaelen) est cité parmi les bénéfices du diocèse
de Quimper. Cette paroisse appelée Duault ou Duault-Kelen, avait pour
succursales Burthulet (Saint-Servais), Landugen, Quélen (Locarn) et
Saint-Nicodème. Quélen (Locarn) est érigé en commune en 1790. Saint-Nicodème et
Burthulet sont érigés en communes en 1869. La commune de Duault est chef-lieu
de canton de 1790 à l'an X.
l'église Saint-Judoce
(XIV-XVI-XVIIIème siècle). Les arcades de la nef constituent la partie la plus
ancienne de l'église. Le clocher et le porche datent de la fin du XIVème
siècle, du XVIème siècle et du XVIIIème siècle. L'église est en grande partie
détruite par un incendie le 10 juillet 1794. Elle est reconstruite entre 1803
et 1805 sous la direction de Jean Caignard. Le seigneur de Guerneven était
premier prééminencier : le seigneur de Traouénès, comme celui de la
Roche-Droniou ne pouvaient placer leurs propres armes qu'en dessous celles de
Guerneven ;
l'église Saint-Laurent (vers 1520 et XVIIème
siècle). Les seigneurs de Kerauffret (ou Keroffret) avaient des prééminences de
fondateurs de l'église paroissiale. L'église avait été reconstruite vers 1520.
Un cadran solaire date de 1688. La façade ouest et le clocher sont plus récents
et datent de 1875. L'église, menaçant ruine, est interdite de culte le 24 juin
1785. L'église a été réparée à plusieurs reprises au XIXème siècle. Sa
maîtresse vitre a été restaurée vers 1520 par Henri de Coatgoureden, seigneur
de Kerauffret, décédé en 1522, époux d'Isabelle Lezududy : il y fit replacer
les portraits du début du XVème siècle, d'Olivier de Coatgoureden et Mabille de
la Chapelle-Pestivien (ses bisaïeux), ainsi que de Jean de Coatgoureden et
Jouhanne du Vieux-Chastel, héritière de Kerauffret (ses trisaïeux). Un enfeu
muré existe dans le choeur
Eglise gothique et renaissance qui aurait été
construite par les "enfants du célèbre maître qui construisit la merveille
du Folgoët" ( 29 N) à la demande du chambellan
du duc de Bretagne François II (1458 - 1488, dernier duc breton , père
d'Anne de Bretagne) nommé François Du Méné. Les armes de la famille du Méné : de gueules à
la fasce d'argent, au lambel de même. Sa devise : Ober ha tével - Faire et taire.
Sous l'Ancien Régime, Plourac'h est
dans le diocèse de Quimper et l'archidiaconé (partie d'un diocèse sous la
juridiction d'un vicaire général) de Carhaix.
En 1790, pendant 2 ans, le
presbytère sert de caserne à une garnison d' une vingtaine de soldats ,
l'église et les dépendances servent d'écurie et de magasin à fourrage. De
nombreux dégâts seront faits au patrimoine cultuel et culturel (notamment les
ifs seront brûlés par les soldats pour leur usage et pour faire du salpêtre).
Paroisse de 7 365 ha sous l’Ancien Régime,
territoire revenu à 2 631 ha par suite de l’érection en communes de ses deux
trêves, Botmel (remplacé par Callac) et Calanhel, Plusquellec était une paroisse
bretonne primitive qui paraît devoir son nom au milieu géographique, Ploe semble associé à un dérivé ek, du vieux breton oscal, aujourd’hui askol,
en français le chardon.
Cette paroisse apparaît pour la première fois à la fin du XIII° siècle sous les
graphies Ploescalec, 1268, associé à
celui d’Henri, un représentant de la famille des Plusquellec ; Ploescaelec,
vers 1330, Ploezckalleuc, 1368, Plusquallec, 1381, Pluscalleuc, 1407, Plusquellec,
1535-1536 ; breton Pluskeleg.
(Bernard Tanguy).
La première mention de Plusquellec dans les actes écrits, date de 1368 en tant
que bénéfices du Diocèse de Quimper, sous le règne de Charles V dit le Sage et
ceci sous le nom de Ploezckalleuc.
En 1447, sous le règne du roi Charles VI, la paroisse est également notée dans
les lettres du Pape Nicolas V
(Thomas Parentucelli-1444-1455).
Saint-Nicodème ( Sant Nigouden) est un
démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Maël-Pestivien et une ancienne
succursale de la paroisse de Duault, elle ne fut érigée en paroisse qu’en 1843
(ordonnance du 15 février 1843). Saint-Nicodème fut détaché de Duault et érigé
en commune le 19 avril 1869.
Son territoire fut, en grande partie, gagné sur la forêt de Duault. La route de
Guingamp à Rostrenen, (Hent-Meur) passe
près des villages de Saint-Derrien, du Fault, de Quillaéron (« le bois des voleurs »), de Botcol,
en jalonné d’implantations templières ou hospitalières (Kergrist-Moëllou,
Burthulet, Pont-Melvez, Moutéru). Situé à 1,5 km à l’ouest e cet axe ; le
bourg a sans doute pris naissance avec la construction d’une chapelle en
l’honneur de saint Nicodème, au bord d’une route venant de Carhaix, par Locarn.
A
quatre kilomètres au sud-est de Callac se trouve le joli petit bourg de
Saint-Servais. L'église, au minuscule clocheton où s'abritent deux cloches, est
un remarquable édifice des XVIème et XVIIème siècles. Sur le pourtour on
remarque de nombreuses sculptures qui représentent tantôt des gargouilles,
tantôt des figures grimaçantes. Les fenêtres sont flanquées de jolies accolades
sculptées très délicatement. Sur les arêtes des pignons qui surmontent ses
fenêtres rampent des crochets dont les feuillages sont habilement fouillés.
Voici le porche. De chaque côté, à l'intérieur, les statues des douze apôtres
sont placées sur deux lignes parallèles, six de chaque côté. Ces statues furent
mutilées pendant la Révolution et restaurées très intelligemment depuis.