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Callac-de-Bretagne |
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Une folle passion ...
"On déclame sans fin contre les passions,
mais on oublie qu'elles sont la source de nos plaisirs..." (Diderot)
L'idée
de rechercher mes ancêtres me vint dans les années 80, stimulé par mon
fils cadet, de surcroît plus désireux que son père de découvrir ses
racines dans cet Argoat profond.
Nous
étions au début de cette fameuse période qui vit bien des « déracinés »
s'engouffrer dans ce « culte de la prospection des aïeux ».
Après
les préliminaires : livrets de famille et lettres aux mairies, l'arbre
généalogique prit forme, mais bien vite, il fallut faire appel à une
collaboration extérieure et je pris contact avec le Centre Généalogique
de l'Ouest à Nantes, seul organisme généalogique de cette région, mais
dont les informations étaient plus orientées vers de grandes familles.
Une
de ces familles avait une ascendance dans la région de Callac en la
personne du maire, Joseph Laurent Even, personnage compromis dans le
procès de Georges (Cadoudal) en 1804.
Ma présence en région parisienne me permettait de fréquenter les
Archives nationales et de faire la connaissance avec ce callacois,
exilé à Bar-sur-Aube pendant 12 ans, à l'issue de son jugement.
Ainsi
en l'espace de quelques mois, l'étude de ce personnage, haut en
couleurs, à la fois notaire, chouan, exilé et maire, prit le pas sur la
recherche familiale !
Rejoignant
le Centre généalogique des Côtes-d'Armor en 1987, peu après sa
fondation, vite intégré dans une association pleine d'allant et
d'énergie, j'ai participé, pendant un quart de siècle, à toutes les
initiatives proposées : articles, relevés, études... Le tout dans un
climat de franche camaraderie et d'amitié.
Et
enfin en guise de péroraison, quelques variations sur le thème du
Comité de rédaction ; un comité peu connu, secret et caché que certains
de nos adhérents (peu) considèrent comme peuplé de doctes personnages,
maniant à tour de bras « les ciseaux d'Anastasie » (1) ; mais je peux
vous dire, l'ayant fréquenté, qu'il n'en est rien, et même qu'on y
pratique humour et légèreté à longueur de séance.
"Les ciseaux d'Anastasie ..."
Voici
un exemple : ayant eu l'idée d'écrire un article sur la prévention des
naissances dans lequel j'expliquais, de long en large, plusieurs
méthodes de contraception, mes collègues, hommes et femmes,
accueillirent mon ouvrage avec force lazzis et gras quolibets. Je pris
la chose avec humour et après de minimes corrections, l'article fut
accepté à l'unanimité !
Notes.
(1) : Censure-Madame Anastasie, 1874, par André Gill, (1840–1885).
Joseph LOHOU (novembre 2013)
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