Callac-de-Bretagne
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Le rachat des Biens Nationaux en 1807.

                                                                     "le  convenant de Kerret en Callac et celui de Mest-Forest(?) en Plusquellec...
 


Introduction.

Posséder une propriété foncière importante fait le notable : tradition ancienne ancrée dans les mentalités. Beaucoup d'hommes d'affaires, de négociants et d'industriels disposent d'une partie de leur capital pour l'investir dans la terre. Jusqu'en 1811, les conditions climatiques sont favorables aux récoltes, qui se vendent bien. Il n'y a pas de révolution agricole, les techniques anciennes ne se modifient pas, mais les grands propriétaires mettent plus de soin à gérer leurs domaines. C'est le cas notamment des nobles rentrés d'émigration qui retrouvent pour la plupart leurs biens. Le gouvernement pousse aux défrichements, aux assèchements, à l'amendement des terres. Il incite aussi à l'introduction ou au développement de cultures nouvelles comme le maïs et la betterave à sucre pour suppléer les matières jusqu'alors importées et que le Blocus continental interdit d'acquérir.





« Soussigné Jacques Louis François Marie Toussaint de Kerouartz, demeurant à Guingamp en qualité de père et tuteur légal des enfants de mon premier mariage avec Mademoiselle Cleuz du gage, donne pouvoir et procuration à Monsieur La Barre de Saint Brieuc de pour moi et en mon nom acquérir à la vente des Domaines Nationaux au Département des Côtes-du-Nord, les convenants Kerret, commune de Callac et Mest-Forest, commune de Plusquellec, de faire toute soumission, souscrire tous actes, promettant l’approuver , à Guingamp le huit novembre mil hit cent sept.

 Signé : de Kerouartz

Enregistré à St Brieuc le douze novembre 1807, folio 34. Un franc et dix centimes »




« Soussigné Jacques Louis François Marie Toussaint de Kerouartz, demeurant à Guingamp en qualité de père et tuteur légal des enfants de mon premier mariage avec Mademoiselle Cleuz du gage, donne pouvoir et procuration à Monsieur La Barre de Saint Brieuc de pour moi et en mon nom acquérir à la vente des Domaines Nationaux au Département des Côtes-du-Nord, les convenants Kerret, commune de Callac et Mest-Forest, commune de Plusquellec, de faire toute soumission, souscrire tous actes, promettant l’approuver , à Guingamp le huit novembre mil hit cent sept.

 Signé : de Kerouartz

Enregistré à St Brieuc le douze novembre 1807, folio 34. Un franc et dix centimes »




Notes.

       Jacques-Louis-François-Marie-Toussaint de Kerouartz, né le 25 août 1761 à Morlaix, décédé le 25 février 1844 à Guingamp, chef de nom et d’armes, chevalier, et marquis de Kerouartz, comte de Penhoët, vicomte de Kermolic, châtelain de Lossulien, seigneur de Lezarazien, fréquenta la Cour de Versailles, fut capitaine au Régiment Dauphin - Cavalerie, lieutenant-colonel de cavalerie et Major en second d’infanterie, parrain de l'une des cloches de l'église paroissiale de Lannilis en 17905. Il se maria avec Reine du Cleuz de Gage (famille originaire de Pleumeleuc) qui lui apporta en dot plus de 200 000 livres de revenu et le château de Kergroadez à Brélès, puis en juin 1806 avec Cécile-Marie-Augustine Vicomte de la Houssaie.


    Son fils, Albert de Kerouartz, né le 22 novembre 1807, décédé le 17 mai 1886, capitaine de frégate, se maria le 6 juillet 1836 avec Louise-Marie-Salomé Gobelin. Il construisit en 1871 le château de Lézérazien pour remplacer l'ancien manoir.
Leur fille, Marie-Caroline de Kerouartz, née le 21 novembre 1842, décédée le 8 juin 1907, religieuse, offrit en 1894 le château de Lézérazien pour y créer l'œuvre des Missionnaires d'Haïti.
Un arrière-petit-fils de Jacques-Louis-François-Marie-Toussaint de Kerouartz et de Reine du Cleuz de Gage, Frédéric Alphonse Marie Xavier de Kerouartz, né le 6 mai 1858 à Guingamp, décédé le 26 juin 1930 à Paris, marié avec Marie Marguerite Louise d'Andigné, fut conseiller général du canton de Callac, député des Côtes-du-Nord de 1898 à 1902 et sénateur de ce même département entre 1912 et 1921. Sa carrière parlementaire fut très discrète ; il intervint par exemple contre l'adoption de la loi de 1901 sur les associations. Il habitait le château des Salles à Guingamp.
Le fils de ce dernier, Albert Ernest Marie Oswen de Kerouartz, né le 11 septembre 1898 à Franc-Waret (Belgique), décédé le 30 août 1955 à Paris, fut député des Côtes-du-Nord (groupe indépendant d'action économique, paysanne et sociale) de 1930 à 1936.




                                                                       Joseph Lohou (février 2012)




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