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Callac-de-Bretagne |
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Daniel Bercot et son équipe dans les starting-blocks.
Daniel Bercot, coprésident-fondateur.
Près
de 7 000 cyclos vont prendre le départ de la Pierre Le Bigaut le samedi
25 juin 2016 à Callac. Daniel Bercot, coprésident fondateur, nous fait
découvrir les coulisses de cet évènement sportif qui permet de
collecter des fonds contre la mucoviscidose.
C'est reparti pour un tour, Daniel, après une année record pour La
Pierre Le Bigaut et 501 200 € collectés l'an passé sur l'ensemble des
opérations.
Oui pour la première fois nous avons passé la barre du demi-million. La
barre est haute, reste à tenter de faire aussi bien cette année. Pour
l'instant ça part- - bien, avec la belle réussite de la Rando Muco,
tandis que les opérations partenaires ont très bien marché, comme la
Loco du Trieux ou le trail du Méné Bré par exemple. Maintenant, c'est
la réussite de la PLB qui va déterminer le succès global de l’année. La
PLB c'est une grosse mécanique, on dit que, comme les grands festivals,
vous avez quasiment une édition d'avance désormais en terme
d'organisation.
C'est un travail de fou d'organiser un tel événement. Pour moi, c'est
dix fois une étape du Tour de France. C'est énorme, 7 000 personnes sur
325 km de routes, avec près de 3500 bénévoles à gérer ! Ce jour-là, on
multiplie par sept la population de Callac. C'est pourquoi on ne fait
qu'une seule activité, le vélo, essayer de proposer autre chose, ce
serait du domaine de la folie. La PLB, c'est une journée de fête, mais
cela ne doit pas faire oublier la partie corn-pétition pour les
coureurs en tête.
Environ 500 ou 600 participants vont jouer l'aspect chrono et
classement sur la formule cyclo sportive. Ces gens font la course nez
dans le guidon, ne font pas d'arrêts aux ravitos, mais ils restent
malgré tout sensibles aux animations proposées sur le parcours. Gagner
la PLB aujourd'hui, ou faire un podium, pour un certain nombre de
coureurs c'est une visibilité nettement plus importante que de gagner
une course lambda, même si ce n'est pas le but initial de notre
manifestation. On fait un classement pour les premiers de l'épreuve et
derrière pour les cyclo sports. C'est très serré au final, les premiers
roulent à 40 ou 42 km/h, les premiers cyclos-ports à 38 ou 39 ! La PLB,
c'est aussi une grande fête dans tout le territoire.
Les premiers à traverser les communes, ce sont les compétiteurs. Mais
derrière l'esprit est beaucoup plus à l'écoute de ce qui se passe
autour, même si des participants se tirent un peu la bourre quand même,
entre membres d'un club, entre copains... Mais le tout dans une
ambiance très sympa. En sachant que les derniers, à 20 km/h, ont autant
notre respect que les autres. Ce qui compte pour nous, c'est que tout
le monde quitte Callac avec la banane, en se disant « J'ai passé une
super journée. »
Un mot sur les deux grands parcours. Cette année, vous filez au nord, direction le Trégor.
Nous n'y étions pas allés depuis quelques années et il y avait une
demande. Nous allons voir un autre public et continuer d'apporter des
informations sur la maladie sur notre route.
Concernant les deux grands parcours, on différencie dès le départ le
135 et le 105 km. Ils vont se retrouver à Tonquédec, ce qui constitue
une petite contrainte, puis le parcours sera commun aux deux jusqu'à
l'arrivée. Le 135 km a un dénivelé d'environ 1500 m, c'est un circuit
exigeant, je conseille aux coureurs de ménager leur monture pour les 50
derniers km après Louargat, qu'on soit d'ailleurs sur le 105 km ou le
grand. La partie trégorroise, de Lanvellec, Tonquédec, à Pluzunet, sera
la plus roulante. Il vaut mieux avoir fait un bon entraînement avant de
prendre le départ de ces deux circuits !
Et les deux autres circuits ?
Il faut aussi quelques kilomètres dans les jambes avant de s'y attaquer
! Le 60 est le même qu'il y a deux ans, de mémoire il avait été très
bien perçu par les participants. Il est accessible à un maximum de
cyclos, même -à quelqu'un qui a un minimum de condition physique, avec
un minimum de préparation toutefois.
Le 25 km reste familial, on • voit beaucoup de carrioles au départ
derrière les vélos, avec les enfants à bord. Quelques plus jeunes
enfants aussi sur leur vélo, à partir de 8-10 ans ça passe s'ils font
un peu de vélo déjà. On essaye d'atténuer la difficulté pour que cela
reste accessible au plus grand nombre, mais on ne peut pas trouver du
facile autour de Callac ! Heureusement au départ les applaudissements
leurs donnent des ailes.
Quel est le thème de la manifestation cette année ?
Nous avons retenu le thème Bretagne Irlande. Notez qu'il y a une soirée
organisée en partenariat avec le cinéma le jeudi 23 avec un film pour
découvrir l'insurrection qui a juste 100 ans. Les communes vont
préparer leurs décorations sur ce thème. L'an dernier, on avait vu de
très belles choses, notamment dans des petits bourgs comme
Saint-Connan, Saint-Fiacre, Pont-Mel-vez, Maél-Pestivien. Laniscat
aussi qui joue hors concours...
Ces animations sur le parcours sont importantes à vos yeux ?
Très importantes oui. Elles servent à entretenir l'état d'esprit
solidaire, généreux, accueillant des communes du Centre-Bre-tagne.
C'est l'héritage de la ruralité aussi. Je suis persuadé que ce qui se
fait sur la Rando Muco ou la PLB aurait autant de succès dans d'autres
régions. On bénéficie de l'héritage du passé. Avant, l'entraide dans le
milieu agricole faisait partie du quotidien des gens. Quand il y avait
une corvée à faire, tout le monde y allait.
Vous parlez du monde paysan, il fait aussi partie intégrante de la fête.
Les 7 000 repas servis au public en quatre heures sont entièrement
gérés par les agriculteurs du Centre-Bretagne, avec l'appui logistique
de la filière agroalimentaire, c'est une performance exceptionnelle.
Sans oublier la soirée crêpes pour bien finir la PLB tous les ans !
Oui, la soirée crêpes et le fest-noz, ce sont les deux autres grands
événements de la journée. C'est une soirée multigénérationnelle avec un
public de tous les âges. Dans un pays vieillissant comme le
nôtre, ce soir-là, de voir autant de jeunes que de moins jeunes, qui
participent à la fête, ça fait du bien. On sert entre 5 000 et 6 000
crêpes, soit 1 500 à 2000 repas. Les convives sont bluffés ! Nous avons
37 biligs et environ 150 personnes mobilisées, entre la cuisine, le
service et la buvette. Les premiers servis, à partir de 18h, ce sont
les anciens de Callac, c'est leur façon de participer à la
manifestation. On retrouve des gens de tout le canton, associés aux
participants qui restent, c'est fantastique.
Propos recueillis par Laurent LE FUR.
L'Écho de l'Armor et de l'Argoat-n°3505 du 15 au 21 juiin 2016
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