Callac-de-Bretagne

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Maurice BAHEZRE[1]  en l’église de Duault le dimanche 13 mars 1594.


 
Armoiries des BAHEZRE

«  D’argent au lion de gueules armé et lampassé de sable »  
Dessin original d'Olwen de CACQUERAY)


Ce jour de dimanche 13/03/1594 au porche de la grande messe dominicale dite et célébrée en l'église paroissiale de Duault, sont comparus en personnes devant nous notaires royaux, jurés et reçus en la cour de Kerahes(Carhaix) et par icelle à savoir : Maître Jan Banéat[2] , prêtre demeurant à présent au manoir de Kerfichant, au nom et comme procureur, stipulant et acceptant pour écuyer Morice Bahezre, Sieur de Quinquistillic. D'une part est Yvon Biliou et François Pillot, procureurs fabriques et Yvon Le Dilaouen procureur terrien de la paroisse de Duault.

D’autre part,  Jan Biliou, Allain Auffret, Yvon Baneat, Louis Guénégou, Jan Le Scouarnec, Hervé Conan, Ollivier Le Scouarnec, Yvon Le Garrec, Jan Carou, Yvon Le Mouzer, Guillaume Jannou, Jan Caoulet, Henry Poder, Louis Bihan, Ollivier Jamet, Pierre Guégan, Louis Le Scouarnec, Jan et Hervé Cotonnec, Jan Le Dilaouen, Yvon Thepault, Yvon Person, Allain Le Penglaou, Ollivier Auffret, Allain et Pierre Cotonnec, François Baneat, Hervé Bourdiec, Jan Le Duigou, Jan Jaffray, Jan Contellec, François Elias, Guillaume Le Scouarnec, Allain Le Mouzer, François (……..), François Biliou, Jan Biliou, Jan Marzin, Jan et ? (…….), Allain Le Mauroux et plusieurs autres de la paroisse de Duault.

Quelquefois la plus grande et mère voix d'iceux et congrégés[3]  et ensembles aux porches pour ouïr l'office divin et disposer de partie de leurs affaires et négoces populaires en forme de corps politique[4] . Lesquels ont chacun appris par leur procureur terrien et être remontré aux paroissiens que le sieur de Quinquistillic et le Maître Jan Baneat a pour lui et stipulant et acceptant, avoir volonté et intention d'être permis par les paroissiens de faire élever une tombe[5]  au chœur de Saint-Yves étant devers[6]  le midi d'icelle église et un escabeau  de jouxte[7] . Lesquels paroissiens et chacun après avoir murement considéré et délibéré et sur que dessus et même considéré les plaisirs et libéralités du sieur de Quinquistilles a fait avant ce jour pour les paroissiens et espèrent en l'avenir de lui, ont d'une commune voix et assentiment que consent et octroie au sieur de Quinquistilic le dit Baneat, pour lui et ses hoirs[8]  et causayants stipulant et acceptant pouvoir et permission d'avoir et faire élever une tombe au chœur du nouveau vers le midi d'icelle église en l'endroit où il plaira au sieur de Quinquistillic et le voudra faire bâtir en même longueur et largeur et hauteur qu'il verra être expédiant et requis être avec un escabeau joignant à la dite tombe moyennant que les paroissiens puissent faire enterrements sous le dit escabeau seulement et de jouir et disposer de l'une des places des vitres situées dudit chœur de Saint-Yves et son obtention de la charge d'y mettre de nouveau vitre contenant telles armoiries que bon lui semblera et de l'entretenir à l'avenir en ses propres dépens et mises. Pour en jouir le dit Sieur de Quinquistilles, ses hoirs et causayants des prééminences communes est sans que les paroissiens puissent ni auraient intention de révoquer la présente pour eux et leurs hoirs causayants et par leurs serments et ont les dits paroissiens institué le dit Sieur de Quinquistillic et leur procureur au pouvoir expert en tel cas requis pour cet effet promettant avoir et tenir tout pour (………) sur l'obligation gage et hypothèque de toute à chacun leurs biens meubles et immeubles présent et avenir et par leurs serments qui ainsi l'ont les dits parties et chacun respectivement de leur bon gré et volonté sans contrariété de personne voulu promis, gré et juré, tenir sans jamais par nul moyen quelconque encontre bénir.
A quoi ils rémunèrent sur pareilles obligations et serments que devant et à en faire les avons par le jugement de notre Cour condamné sous le sceau d'icelle y uni avec soumission et prorogation expresse de juridiction y juré, gré et consens aux proches avec les signes  de Maitre Jan Pérard, Maîtres Pierre et Jan Jannou.

A la requête des paroissiens chargés du signe de Maître Jan Baneat le dit jour et an qui devant signe,  Jan et Pierre Jannou, Gubaer et J. Gueguen, Notaires royaux.

Notes.

 [1] BAHEZRE, Charles Maurice, seigneur de Kerfichant, fils de Guillaume BAHEZRE (+Duault 1580) et de Gilette de la BOISSIERE( ?). Cette seigneurie de Kerfichant, relativement puissante,  possédait des terres sur Duault (Kerguillé, Rosvilliou, Kermarec, Kerviou, Le Corvez, Kergroas, Kerharzou, Villeneuve Jollin, Kergourch, Kerdaguet, Le Hinglé, Guernplat, Trégonval, Le Gouévern), à Burthulet (Quinquistillic, Kerellic, Villeneuve, Trefflay), en Plusquellec (Lestrédiec, Kerbouzard, Kerhuellan), en Botmel ( La Bastille), en Callac(maison rue Portes, Villeneuve, Restellou), en Carnoët (Le Cosquer, Coatleven, Tréménéac), en Plourach (Cozquenquis, Kerderrien, Brunaut), en Peumeurit-Quintin (Keranquéré), en Trébrivan (La Villeneuve) .
 [2]BANÉAT, Jan, curé de Duault, (° 1560-+11.12.1637)
 [3] Congréger, congreguer « rassembler, réunir (des personnes ou des choses), du vieux français du 13° siècle. (TLF)
 [4]Corps politique, sous l’Ancien Régime, appelé « fabrique »
 [5] Tombe, Par acte du dimanche 11 mars 1594, son procureur indiquait au général de Duault qu'il avait l'intention, avec sa permission, de faire élever une tombe avec escabeau, ce qui lui fut accordé par les paroissiens à l'endroit où il lui plairait. Ils l'autorisèrent également à jouir et à disposer de l'une des places de vitres dudit lieu dans la chapelle St Yves de l'église, à la charge d'y mettre de nouveau une vitre contenant telles armoyries que bon lui semblera.
 [6] Devers, vers, du côté de.(TLF)
 [7] Jouxte, vieux, littéraire,  proche de, près de. (TLF)
 [8] Hoir, hértier (TLF)
 


 


 

                

  

 

 
                                             
Joseph Lohou(juillet 2012)
                                                          

 

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