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ALLENOU, Yves Marie Charles Joseph-(1897-1918)
« De la Place du Centre à Callac au sacrifice suprême….
« Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle
Mais pourvu que ce fut dans une juste guerre
Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre
Heureux ceux qui sont morts d’une mort solennelle…
Eve- Charles Péguy (1913)

Le sous-lieutenant Yves Marie Allénou
au 411ème Régiment d’Infanterie en 1917.
Les Allénou de Callac.
Un
patronyme peu commun sur le Monument aux Morts callacois attire
forcément la vigilance exercée du passant et également du callacois
intéressé par l’histoire locale.
Allénou
[1] ou Aleno est un patronyme particulier au Vannetais, lieu d’origine
d’un ancêtre de notre personnage né à Plélauff au 18ème siècle ; Ce
lieu dépensait à cette époque de l’évêché de Vannes.
Yves
Marie Charles Joseph naît à Callac le 9 janvier 1897 d’Yves Marie,
tailleur de pierres, et qui décèdera en fin d’année le 8 octobre à
l’âge de 30 ans en laissant son fils de 11 mois seul avec sa mère
Catherine Valentine Le Rudulier [2], commerçante sur la place du
Centre. Deux ans plus tard, sa mère se remarie en décembre 1899 avec
Joseph Lecoq, un morbihannais de Carentoir près de la Gacilly,
jardinier à Callac.
En octobre 1900, une fille, Joséphine [3] ], vient agrandir la famille,
elle sera pour Yves Marie plus qu’une demi-sœur, une confidente de sa
prime jeunesse et même après son départ de Callac, ainsi qu’aux armées.
Quant à son beau-père, Joseph Lecoq, il le considérera vraiment comme
son père dans toutes ses relations familiales.
Après
des études primaires à l’école communale de garçons de la rue du
Cleumeur, jouxtant la mairie, dirigée à cette époque par M. Albert Le
Moal [5], originaire de Plouëc-du-Trieux, Yves Marie fut remarqué par
ce dernier, considérant que son aptitude aux études le conduirait
vers une formation supérieure qu’il fit, par conséquent, au
collège de Morlaix.

École communale de garçons (1910)
Pendant deux ans, à la sortie du collège, il effectue des stages de
surveillant et de répétiteur [6] à Pontivy, puis à Brest et enfin à
Saint-Servan près de Saint Malo.
Le départ aux Armées.
Début 1915, Yves-Marie a dix-huit ans et est répétiteur dans une école
de Saint Servan [7], près de Saint Malo. Dans six mois, il sera
appelé sous les drapeaux avec la classe 1915 et il songe à intégrer
l’école d’officier de St Cyr [8] et, pour cela, à devancer appel de sa
classe en s’engageant volontairement. Il doit néanmoins solliciter
l’autorisation de ses parents, Joseph et Catherine Le Coq avec lesquels
il est en relations épistolaires permanentes. Son écriture est plutôt
soignée, son style de conception classique, concis et dépouillé pour un
jeune homme n’ayant pas atteint les études supérieures comme nous le
voyons ci-dessous dans la lettre [9] du 16 janvier 1915.
«
A la réception de cette lettre où vous me parliez de St Cyr je me suis
renseigné à ce sujet et cela m’a pris assez de temps. Je vous dirai
tout d’abord que faire ma carrière dans l’armée ne me « répugne » pas
du tout ; au contraire. Depuis mon plus jeune âge, où mon seul
désir était d’être « général », jusqu’à cette époque, je me suis
toujours senti attiré vers le métier des armes.
Seulement
les dépenses trop élevées qu’entraînaient 3 années d’études à St Cyr
m’arrêtaient. A présent, cet obstacle a disparu. On peut devenir assez
facilement officier sans passer par l’école spéciale militaire.
D’ailleurs il n’y aura plus d’examen jusqu’à nouvel ordre.
Ce
qu’il faut faire, voici : l’on s’engage pour la durée de la guerre au
titre de St Cyr. Aussitôt après l’incorporation et après l’examen l’on
suit des cours d’élève-officier de réserve. Au bout de 1 mois 1/2, à 2
mois, l’on termine ces cours avec le grade d’aspirant ce qui équivaut
au grade d’adjudant. Deux mois après l’on est sous-lieutenant de
réserve, puis sur sa demande sous-lieutenant d’armée d’active. Vous
voyez donc, chers parents, qu’avec de l’instruction il n’est guère
difficile maintenant de devenir officier. Mais c’est peut-être ce
mot d’engagé volontaire qui vous fait peur. Il n’y a pourtant rien à
craindre. Les jeunes élèves officiers ne sont pas destinés à aller tout
de suite au feu. Ils restent à la caserne instruire les jeunes classes
et si un jour ils devaient partir ce ne serait qu’avec les soldats de
leur âge. Ma classe devant être appelée au mois de juin, comme j’ai des
chances d’être reconnu apte au service armé, ce sera pour moi un grand
avantage d’être sous-lieutenant ou tout au moins aspirant à cette
époque.
Je
viens donc vous demander, bien chers parents, l’assurance que vous
m’autorisez à contracter dès que le moment sera venu, un engagement
volontaire au titre de St Cyr… »
L’engagement volontaire.
La
réponse des parents fut, bel et bien, positive malgré les nouvelles
alarmantes de cette effrayante guerre au début de 1915 avec l’offensive
allemande en Artois et l’ouverture de la guerre des Balkans. Sa
nomination 2 février 1915 en qualité de répétiteur à Saint Servan n’y
changera rien. Le 9 mars 1915, il signe en effet en cette ville son
engagement comme volontaire pour la durée de la guerre.
Deux
mois durant, du 19 septembre au 30 décembre, il suit les cours d’élève
aspirant à Saint Cyr au sein de la 1ère compagnie du 65ème Régiment
d’Infanterie [10] et est nommé aspirant le 1er janvier 1916. Après
quelques jours de permission passés à Callac, il est prévu qu’il suive
des cours de mitrailleur au centre des Sables d’Olonne du 17 janvier au
13 février. Mais ce séjour au centre des Sables d’Olonne sera écourté,
car dès le 3 février, avec d’autres Bretons, il est versé dans la
11ème compagnie du 411ème Régiment d’Infanterie [11] sous les ordres du
capitaine Franchet d’Esperey [12]. La perspective de son passage dans
une unité d’active le réjoui visiblement :
«
( … ) Demain je pars en renfort au régiment (…) je préfère la vie du
régiment à cette vie de reclus. Je préfère supporter les fatigues et
les dangers de la tranchée, goûter ensuite au repose de l’arrière que
de subir continuellement l’existence monotone que je mène ici. Et puis,
ce n’est pas au dépôt que je gagnerai mes galons d’officier (…) »
(lettre du 2 février 1917).
En première ligne.
Rapidement,
il y connaît le baptême du feu et doit déjà écrire quelques jours plus
tard « j’ai failli y rester » (lettre du 19 février 1917).
«
Je t’en ai déjà parlé. Je t’ai dit qu’il s’en est fallu d’une paille
que je sois actuellement prisonnier. Voici quelques détails. J’avais
pour mission de préparer deux embuscades entre nos lignes et les lignes
boches. Je suis parti avec la moitié de ma section. A la première
embuscade, rien ne s’est passé. Nous nous sommes dirigés vers le
deuxième point que nous devions occuper. Là nous sommes tombés sur un «
bec » comme l’on dit – des Boches occupaient le point avant nous. A 15
mètres, ils ont dirigé vers nous une intense fusillade. A ce moment je
me mets en tête de patrouille. Comme ils étaient bien plus nombreux que
nous, nous avons dû nous replier. Deux Boches avaient réussi à me
couper la retraite sans que je les aperçoive. Au moment de traverser la
route, qui se trouvait à côté, ils m’ont sauté au collet. J’ai abattu
celui qui se trouvait à droite, l’autre m’a lâché et je suis rentré
avec ma patrouille. C’est un comble, en rentrant je me suis fait eng…
parce qu’il devait fournir rapport sur son rapport et que cela lui
occasionnait du travail – Enfin après la pluie le beau temps, hier j’ai
été félicité par le chef de bataillon pour mon courage et mon sang
froid … etc. … etc. … Il a demandé à mon commandant de Cie de me faire
une proposition pour la Croix de guerre. Je ne suppose pas l’avoir. Mon
commandant de Cie serait trop mortifié, si après m’avoir réprimandé, il
devait me faire citer » (lettre à sa sœur Joséphine du 1er mars 1917).
Après
une période de repos du 19 février au 27 février, il remonte en
ligne le lendemain pour 63 jours, alternant passages en première
ligne et ligne de réserve. Au terme de cette période, il peut espérer
neuf nouveaux jours de repos. Le 7 mars 1917, deux jours avant d’être
relevé pour passer en « extrême réserve », une nouvelle mission
dangereuse l’attend :
«
Il est 23 heures. Je m’arrête. A 3 heures demain matin je pars en
patrouille vers les lignes boches. Je ne souhaite qu’une chose c’est de
ramener un prisonnier. Je te souhaite bonne nuit. Pendant que tu en «
écraseras » je ramperai dans la neige. Je t’embrasse » (lettre à sa
sœur du 7 mars 1917).
Yves Marie en chef de section.
Il vient de passer moins de trois mois au front lorsque déjà,
Yves-Marie souhaite devenir chef de section. A partir du 23 avril, il
suit donc les cours dispensés à ces fins un peu en retrait des lignes,
dans un relatif confort :
«
Nous avons bon gîte et nous faisons bonne chère. C’est un agréable
entracte dans notre vie habituelle. Si nous entendons parfois tonner le
canon, c’est assez loin de nous, les balles ne viennent pas jusqu’à
nous, comme patrouille je fais de petites promenades dans les environs,
du « singe » l’on n’en garde que le souvenir : un délai qui nous permet
de nous retremper et de refaire nos nerfs fatigués par un séjour
prolongé en ligne (…) » (lettre du 30 avril 1917)
Le
9 mai, anticipant de quatre jours la fin des cours, il passe néanmoins
en réserve de ligne dans un secteur peu calme. Il espère maintenant
pouvoir bénéficier d’une permission en fin de mois, ce qui lui sera
octroyé.
Passé
le répit offert par cette permission, il remonte en ligne le 14 mai et,
en août 1917, est chef de la 1ère section comprenant quatre
escouades d’environ dix hommes dont 2 escouades de mitrailleurs. Il
commandera ensuite la 2ème section comprenant de 21 à 38 hommes
équipés de fusil lebel 8 [16]. Tous sont volontaires pour des missions
spéciales et dangereuses à mener en terrain ennemi, qu’il s’agisse
d’attaques de tranchées ou d’embuscades.
Outre les combats, la dure vie des tranchées traîne aussi derrière elle son lot de maladies. Fin 1917, une
stomatite [17] aigue imputable au service le contraint à une hospitalisation de 4 semaines.
Lorsqu’il
quitte l’hôpital le 19.janvier1918, c’est pour immédiatement reprendre
du service, passant cette fois de la 10ème à la 9ème
compagnie. Et le 27 janvier 1918, c’est à nouveau la remontée en
première ligne :
-
« Nous allons secouer un peu les Boches. J’y vais avec grande
confiance. Ma bonne étoile ne me quittera pas » (lettre du 19 février
1918).
-
« Nous avons repris les tranchées il y a quelques jours et la vie
y est monotone. Ce n’est pas une plainte que j’élève, c’est une
constatation que je fais. Je préfère de beaucoup l’attaque que de tenir
un secteur même tranquille comme celui-ci » (lettre à sa sœur du
07.03.1918).
En mai 1918, les coups de mains dans les lignes allemandes, se succèdent maintenant :
- « je suis à Ch…. Pour quelque chose de spécial – (section des as) » (lettre du 22 mai 1918)
-«
je commande ici la section franche du bataillon, c'est-à-dire la
section formée par les volontaires du bataillon pour les patrouilles,
les embuscades etc. (…) Lorsqu’on nous demandera d’exécuter une
patrouille ou de tendre une embuscade dans les lignes Boches j’ai
confiance car j’ai avec moi des gars qui n’ont pas froid aux yeux et
d’autre part le secteur en face n’est occupé que par des vieux et en
petit nombre. Donc, pas de bile, chers parents » (lettre du 22 mai
1918).
-«
j’ai une bonne nouvelle à vous annoncer. J’ai fait hier soir 4
prisonniers boches pendant ma patrouille dans leurs lignes. Pas un
homme de chez moi touché. Dincuff [14 ] était aussi avec moi. Je
vais peut-être avoir une citation de l’armée, en outre je vais avoir
incessamment une permission exceptionnelle à titre de récompense. Le
colonel m’a invité à déjeuner. Je me rends chez lui » (lettre du 26 mai
1918). C’est au cours de cette patrouille, qu’il cueille dans les
lignes allemandes une pensée qu’il range dans son cahier de note,
précisant bien qu’elle fut cueillie en « Allemagne ». Elle s’y trouve
toujours.
-
« Toujours en bonne santé. Ce soir je vais en promenade, vous
savez de laquelle il s’agit (illisible) pour lequel a été créé mon
groupe. Cela se passera bien je le crois » (lettre du 29 mai 1918).
La campagne de l’Oise en 1918.
Le
11 juin 1918, Yves-Marie arrive dans l’Oise [ ] où la bataille fait
déjà rage. Dans l’attente de leur engagement, les soldats français se
servent allègrement dans une région dont les civils viennent d’être
évacués récemment : poules, lapins, petits pois, asperges,
abondent. Le répit ne sera cependant que de courte durée. Dès le
lendemain soir, il est déjà en première ligne :
«
Suis en première ligne depuis hier soir. – C’est la guerre – Tout va
bien. Je suis maintenant à la 11ème Cie » (lettre du 13.06.1918).
Il y reste trois jours :
«
Nous sommes descendus des lignes. Bien qu’ayant eu le plus de pertes du
régiment, le bataillon n’a pas trop souffert. Un de mes camarades du
2ème bataillon a été tué, un autre blessé. Actuellement la bataille
diminue d’intensité dans le secteur. Nous avons arrêté les Boches et en
face de nous, ils ont même reperdu deux villages la C… R et M… Depuis
ma descente des lignes je dors et mange à profusion. Je tâche de
récupérer les forces perdues en ligne…» (Lettre du 15 juin 1918).
Yves Marie blessé au combat.
Le 19 juin 1918, à 22 heures, Yves-Marie se prépare au combat qui s’annonce et, à 22 heures, écrit à ses parents :
«
Bien chers parents, (…) Tout à l’heure nous montons en 1ère ligne, pour
combien de temps je ne sais. Nous jouerons par la même occasion un tour
à notre façon aux Boches. Je pense que ce séjour se passera bien ».
Tel
ne sera pas le cas. Le soir même, il est blessé et hospitalisé à
l’ambulance 1/81[19] à Le Fayel ce dont il avertit ses parents par
courrier du 21 juin. Il les tiendra ensuite régulièrement informé de
l’évolution de son état de santé :

Monument aux morts Le Fayel(Oise)
«
Mes chers Parents, Je me sens mieux et puis j’ai eu une grande joie.
Notre médecin chef vient de m’apporter la croix de la légion
d’honneur ! Quel bonheur ! Je vous embrasse de tout mon cœur » (lettre
du 23 juin 1918)
«
Chers parents, ma nuit n’a pas été très bonne, néanmoins j’ai bon
espoir et vous embrasse tendrement » (lettre du 24 juin 1918) ;
L’ultime combat d’Yves Marie.
Le
25 juin, Yves-Marie leur écrit encore : « Etat stationnaire. Je
n’ai pas de fièvre et suis bien calme. Bien affectueux baisers ». Ce
sera sa dernière lettre. Le lendemain il décède à Le Fayel et est
inhumé au cimetière communal. Sur une croix de bois, parmi d’autres,
une plaquette gravée et attachée à une rosace tricolore renseigne un
prénom qui n’est même pas le sien : « Jean-Marie ». Avertie de la grave
blessure de son fils, Catherine, sa mère obtient un sauf conduit le 29
juin 1918 pour se rendre à son chevet. Lorsqu’elle embarque le jour
même en gare de Chevrière [17], la bien triste nouvelle de son
décès ne lui est pas encore parvenue. Elle ne l’apprendra que le
lendemain, une fois arrivée à Le Fayel [13 ] où elle se
recueillera sur sa tombe.
En
avril 1921, Catherine entreprend de rapatrier le corps d’Yves-Marie
dans sa ville natale de Callac. Pour l’exhumation, elle obtient comme
tout membre de la famille d’un militaire mort pour la France un titre
de transport gratuit pour se rendre à Le Fayel. La rigueur
administrative de la SNCF en décidera autrement pour son mari Joseph
Lecoq, lui qui avait pourtant toujours considéré Yves-Marie comme son
propre fils et à qui Yves-Marie s’adressait aussi en écrivant
invariablement « mes chers parents ».
Le
11 juin 1921, Yves-Marie est finalement inhumé dans le cimetière
de Callac, après une oraison funèbre prononcée par son ancien directeur
d’école primaire [15].
Le
monument aux morts de Callac [20] sera inauguré en grande pompe le
23 septembre 1923 par le Ministre des Travaux Publics, Yves Le Trocquer
[21], entouré de toutes les personnalités du département, préfet,
sous-préfet, députés, maires du canton, autorités religieuses…
Son
nom figure sur le monument [22] : Allenou Y., comme tous les 147 soldats
de Callac. Nous avons noté quatre autres officiers callacois, trois
s/Lieutenants, Yves Coulouarn (1892-1917), Albert Le Roux
(1890-1918), Henri Le Troadec (1896-1918) et un capitaine Maurice Hanès
(1870-1914), père de Maurice Hanès, personnage bien connu à
Callac…
Livret Matricule. N° 1032-Guingamp 1917.
Campagne contre l'Allemagne du 9 mars 1915 au 26 juin 1918.
Blessures et Citations.
Ordre du régiment n° 158 du 8 septembre 1917.
"Chef
de section plein de sang-froid. Au cours des combats du 20 août 1917, a
conduit brillamment sa section sur un terrain particulièrement battu
par l'artillerie ennemie".
Ordre de la 123ème Division n° 119 du 8 mars 1918.
"
A abordé les tranchées ennemies à la tête de sa section, donnant à tous
l'exemple du plus beau courage et de la plus belle énergie. A fait de
nombreux prisonniers".
Ordre du 15ème Corps d'Armée n° 124 du 3 juillet 1918.

Affiche de propagande française avec la ligne
Hindenburg en arrière-plan…
"Dans la nuit du 25 au 26 mai 1918 au cours d'une reconnaissance
offensive à l'intérieur des lignes ennemies, a fait preuve des plus
sérieuses qualités de sang-froid et de décision, a contribué grandement
par son action personnelle au succès de l'opération qui a permis de
ramener des prisonniers.
Blessé par des éclats d'obus le 20 juin 1918 au bois de la Montagne à Villers-sur Coudun (Oise)
Décoré de la Croix de guerre avec étoiles de bronze, d'argent et de vermeil.
Chevalier de la Légion d'Honneur du 22 juin 1918.
Cet article est paru dans "Le Pays d'Argoat", revue d'Histoire et d'Archéologie des cantons d'Argoat-
N° 62- 2ème semestre 2014 - pages 1 à 7.
Joseph Lohou(déc.2014)
Notes.
[1]Allénou, d’une famille de tailleurs de pierres, originaire de
Rostrenen et établie à Callac dans les années 1850.
[2]
Rudulier(Le), Catherine, née en 1873 à Plusquellec de Gilles Le
Rudulier et Anne Bosquet, d’une famille d’influents
propriétaires-exploitants originaire de la région de Lanrodec, St
Connan et Saint-Gilles Pligeaux.
[3]
Lecoq, Joséphine, née à Callac le 9 octobre 1900, seule fille du
nouveau couple Joseph Lecoq et Catherine Le Rudulier, se marie le 10
avril 1920 à Callac avec Alfred Le Mercier et décédée à Quimper le 6
octobre 1977.
[4] Le Moal, Albert, né à Plouëc-du-Trieux en 1858, directeur de l’école communale de garçons
[5]
Répétiteur, Vieilli. Surveillant(e) d'études qui expliquait à des
élèves les leçons du professeur. Sinon. Maître d'internat*, pion.
[6] St Servan, Collège Sacré Cœur St Servan-St Malo
[7] St Cyr, école spéciale militaire de St Cyr (Yvelynes), transférée à Coatquidan (Morbihan) en 1945.
[8] Correspondance, Archives familiales.
[9]65ème Régiment d’Infanterie, caserné à Nantes en 1914, régiment de bretons et de vendéens
.[10] 411ème Régiment d’Infanterie, constitué en 1915 à Plouharnel-Carnac sous les ordres du Lt. Colonel Lafitte.
[11]
Franchet-d’Espérey, Alfred François, frère du Général Louis Franchet
d’Espérey, mort pour la France le 17 décembre 1916 au Bois-Bouchot
(Meuse).
[12]
Fusil Lebel 8, le Fusil Mle 1886, ou Fusil Lebel, a été adopté par
l'Armée française en mai 1887 et utilisé pendant la Grande Guerre 14-18.
[13]Stomatite, une stomatite est une inflammation de la muqueuse buccale.
[14] Dincuff ou Tincuff, vraisemblablement un « pays » bien connu d’Yves Marie.
[15]
MATZ, lieu de la dernière bataille des offensives Ludendorff du
printemps 1918 en Picardie. Les forces allemandes seront alors stoppées
sur le Matz (rivière).
[16]Ambulance, unité médico-chirurgicale au niveau du Corps d’Armée ; 1/81 DI-division infanterie.
[17] Chevrière, (Oise), gare ferroviaire de la ligne de Creil à Jeumont.
[18] Le Fayel, (Oise), village situé à 8 km d'Estrées-Saint-Denis.
[19] Le Moal, Albert, ancien directeur de l’école communale de Callac.
[20]Voir « Callac-de-Bretagne et son canton », Éditions Alan Sutton, 37550 Saint-Avertin, CG POHER, page 53.
[21]Le
Trocquer, Yves, né à Pontrieux (Côtes-du-Nord) le 4 octobre 1877 et
mort à Paris le 21 février 1938, est un ingénieur et homme politique
français.
[22] Voir le site de Callac : http://joseph.lohou.perso.sfr.fr/Callac-de-Bretagne/mammorts14-18.html