 |
Callac-de-Bretagne |
|
Page d'Accueil
L'Administration
des Côtes du Nord en 1790

Tampon de l'Administration des Côtes du Nord en 1790
Quelques
rappels de l'histoire des départements
Lors de la Révolution
française pour unifier le territoire national et mettre fin
à la diversité administrative des provinces de l'ancien régime,
l'Assemblée constituante adopte le projet Cassini sur la création
des départements. Au nombre de 83, ils sont tous organisés
autour d'un chef-lieu accessible des quatre coins du département
en moins d'une journée de cheval. Surtout, chaque département
est doté d'un conseil chargé de l'administrer localement,
sous l'étroit contrôle toutefois du pouvoir central. Le
roi confirme ce vote par lettres patentes du 22 mars 1790.
Les noms des département sont choisis en fonction des
fleuves et des massifs montagneux présents sur leur
territoire, ainsi que des particularités géographiques et
notre département s'est ainsi appelé Côtes-du-Nord en
raison de la proximité de la mer qui borde toute la partie
nord de son territoire.
La
Révolution française a crée des administrations locales:
les départements en 1790, les districts en 1790 qui seront
supprimés sous le Directoire, les cantons puis l'échelon
municipale avec un Ancien Régime. Bonaparte a réformé
l'administration locale par lui du 28 pluviôse an VIII,
c'est à dire le 17 février 1800. La loi qui a posé les
bases de nos institutions locales en créant le préfet, le
sous préfet, le conseil général de l'arrondissement: une
structure légèrement modifiée qui est restée à la base
de mes administrations locales.
Le
département.
Leur
nombre a varié au fur et à mesure des conquêtes révolutionnaires
puis napoléoniennes car en 1790, ils sont 83 et en 1812 ils
sont 134. Les territoires conquis ont été organisés de la
même manière: Rome est le chef lieu du département du
Tibre. Dans ces départements, on trouve différentes
structures: le préfet puis des organes collégiaux.
Liste
des Administrateurs élus au directoire des CDN le 15
juillet 1790
Broons |
Bouttier(Caulnes)
Goudelin(Sévignac)
Touzé(Plénée-Jugon)
Hervard(Merdrignac) |
Dinan |
Bameuule(Dinan)
Urvel(Bourseul)
Noisseville5Trégon)
Oréou(Dinan) |
Guingamp |
Rupérou(Guingamp)
Le Normand(Guingamp)
Le Corvaisier(Plouagat-Châteaulaudren
Lozahic(Bourbriac) |
Lamballe |
Rouault(Plédéliac)
Guesnier(Plurien)
Corvaisier(Jugon)
Loncle(Moncontour) |
Lannion |
Rivoallan(Lannion)
Boniec(Langoat)
Le Roux(Tréguier)
Cadiou(Lannion) |
Loudéac |
Moisan(Trévé)
Brelivet(Loudéac)
Delaizire(Plémet)
Georgelin(Corlay) |
Pontrieux |
Morand(Paimpol)
Lambert(Paimpol)
Jacob(Lannebert)
Gautier le Jeune(Pontrieux) |
Rostrenen |
Hamon(Maël-Carhaix)
Derrien(Trébrivan)
Le Bail(Plussulien)
Fercoq l'Aîné(Callac) |
Saint
Brieuc |
Le
Mée(Saint-Brieuc)
De Volozenne(Quintin)
Limon(Quintin)
Corbel(Langueux) |

Costume d'un
administrateur de département
Comme nous le
voyons dans la liste ci-dessus de tous les administrateurs
des Côtes-du-Nord en 1790, le district de Rostrenen avait délégué
à Saint-Brieuc, quatre citoyens élus dont trois étaient
des gens de judicature, avocats ou notaires, Hamon-Kersalic, Le Bail
et Pierre Joseph Fercoq et un seul cultivateur, Yves Derrien de
Trébrivan.
Les registres de délibération de l'administration des Côtes-du-Nord
que nous avons consultés, mentionnent une présence
constante de Pierre Joseph Fercoq de la date de son élection
en mars 1790 à décembre 1792, au changement de la nouvelle
représentation. Il se présente comme candidat à l'élection
du Directoire du département et est élu le 15 juillet 1790
contre De Volozenne, administrateur de Quintin. Il est donc
au niveau du nouveau département un personnage connu et
admiré, un vrai républicain.
Extrait du Registre des
délibérations des Administrateurs des Côtes du Nord du 23
novembre 1790 à Saint-Brieuc en présence du Procureur général
-Syndic.
"Pétition de la
Ville de Callac.
Vu la pétition de la ville de Callac rendantes par les
causes y contenues, à ce que quatre municipalités
existantes dans la paroisse de Plusquellec soient réduites
à une seule, que sera fixé à Callac, des délibérations
de la paroisse de Plusquellec du 29 juillet 1790, celle de
Calanhel des 23 mai et 31 juillet de la même année, du
requête des habitants de Botmel, tendant aussi pour les
raisons y désister à ce qu'il dit ordonné aux habitants
de Callac de rester unis à leur trêve, de reconnaître
les officiers municipaux de Botmel, de remettre la clef des
archives avec tous les registres et papiers qu'ils
pourraient avoir relatives à l'administration de la trêve,
et au surplus à ce qu'il soit encore ordonné que sous l'étendue...."
Sources.
AD22- série L (période révolutionnaire) - cote 1 L Art.
153 et 154- mars 1790- déc.1792.
J.Lohou (juin 2005)
Annexe
1
Les
efforts de la ville de Carhaix pour s’ériger en
arrondissement.
Dès
le 25 décembre 1800, la municipalité carhaisienne
mettant en question la délimitation départementale,
demandait - en vain - la création d'un arrondissement
nouveau qui, par récupération de Gourin, Rostrenen,
Maël-Carhaix et Callac, rétablirait, aux dépens des
Côtes-du-Nord et du Morbihan, l'ancien Poher. Par la
suite, en 1807, un projet impérial de créer dans le
centre de la Bretagne un département formé à partir
de cantons démembré du Finistère, des Côtes-du-Nord
et du Morbihan, et dont Pontivy aurait été le
chef-lieu, donna à Carhaix l'espoir de commander au
moins à un arrondissement. Le projet n'aboutit pas
et, de toute façon, l'Empire s'effondra.
Les autorités carhaisiennes cependant ne désarmèrent
pas. Leur opiniâtreté se manifesta en particulier
dans les années 1817-1818. Le Conseil Général du
Finistère prenant alors leur parti, envisagea de
constituer un arrondissement de Carhaix par
dislocation de celui de Châteaulin et en intégrant
dans le département les pays de Gourin, Rostrenen, Maël-Carhaix
et Callac, ce qui supposait l'adhésion des Côtes-du-Nord
et du Morbihan. Celui-ci était alors tout prêt à lâcher
le canton de Gourin, sauf les communes de Langonnet, où
il avait fait installer un dépôt d'étalons, et de
Plouray : il s'agissait là de contrées « barbares
», très lointaines par rapport à Vannes et dont,
surtout, le particularisme linguistique était source
d'ennuis, en particulier sur le plan judiciaire. Aux
contraire, les conseillers généraux des Côtes-du-Nord
et Notamment les représentants de l'arrondissement de
Guingamp s'opposèrent de manière abrupte à tout
amoindrissement territorial au profit du Finistère.
On laissa donc Carhaix à sa médiocrité administrative.
|
Annexe
2
Le district de Rostrenen
Le
district comprenait les cantons de : Bothoa, Callac,
Carnoët (rattaché au canton de Duault en l'an IV),
Duault, Laniscat, Maël-Carhaix, Mellionnec,
Rostrenen, Tréogan Le tribunal correctionnel exerçait
sa. juridiction dans les limites de l'ancien
district. Le canton comprenait : Bonen (réuni en
1792 à Plouguernével), Glomel, Kergrist-Moëllou,
Locmaria (réuni en 1791 à Bonen, puis passé en
1792 à Plouguernével), Plouguernével, Rostrenen,
Saint-Michel de Glomel et Trégornan (ces deux dernières
commues réunies à Glomel en 1792). |
|
|
© Tous Droits Réservés (Joseph Lohou) |